Les méthodes d’inventaire traditionnelles négligent souvent les petits animaux d’eau douce rares, comme les moules, car elles reposent sur des observations visuelles ou des coquilles retrouvées, ce qui empêche de repérer les populations vivantes cachées.
L’ADN environnemental remédie à cela en détectant des traces génétiques dans les échantillons d’eau, permettant une détection très sensible et offrant un instantané en temps réel des populations vivantes, plutôt que des données dépassées issues de coquilles.
Grâce à cette méthode, des scientifiques ont détecté trois espèces de moules rares et menacées en plein cœur de Paris.
Pourquoi est-ce important ?
La détection précise des petites espèces discrètes est essentielle pour comprendre et préserver les écosystèmes d’eau douce. Les méthodes d’inventaire traditionnelles passent souvent à côté de ces espèces, ce qui entraîne une sous-estimation de la biodiversité et masque des signes de dégradation environnementale.
Grâce à l’ADNe, les scientifiques peuvent obtenir des données précises et en temps réel sur la présence et la répartition des espèces, ce qui est crucial pour évaluer la qualité de l’eau et la santé des écosystèmes.
De plus, la détection précoce d’espèces rares ou menacées permet de guider les efforts de conservation et les décisions politiques, en assurant la protection des écosystèmes qui les abritent avant qu’un déclin plus marqué ne se produise.
Localisation : Paris, France.
Écosystème : Rivière.
Profondeur : Échantillonnage en surface.
Méthode d’échantillonnage : La Seine a été échantillonnée en 7 sites à l’aide de 2 pompes péristaltiques installées sur chaque rive.
Groupe taxonomique : Mollusques bivalves (moules d’eau douce), à l’aide d’amorces spécifiques aux moules d’eau douce (Unionoida et Venerida).