L’étude des espèces marines rares, notamment celles en danger, est difficile en raison de l’immensité des océans et de la difficulté d’accès aux eaux profondes. Toutefois, l’utilisation de l’ADNe offre une solution prometteuse pour détecter ces espèces élusives.
Par exemple, l’ADNe a récemment été employé pour localiser l’ange de mer (Squatina squatina), une espèce en danger critique d’extinction en Corse, autrefois considérée comme disparue en raison de la surpêche et de la perte d’habitat.
Pourquoi est-ce important ?
L’utilisation de l’ADNe a permis aux scientifiques de détecter une espèce gravement menacée dans une zone où elle était auparavant considérée comme disparue, offrant ainsi une opportunité prometteuse de redécouverte.
Cette percée met non seulement en évidence la possibilité de retrouver des espèces que l’on croyait perdues, mais facilite également des actions immédiates de conservation. Finalement, cette redécouverte offre un espoir pour la survie de l’espèce et souligne l’importance de poursuivre l’innovation dans les efforts de conservation marine.
De plus, cela démontre comment l’ADNe peut renforcer les méthodes traditionnelles de conservation en fournissant des données plus précises et complètes grâce à une approche non invasive, rapide et économique.
Les résultats ont été publiés dans la revue Aquatic Conservation: Marine and Freshwater Ecosystems et sont accessibles ici.
Localisation : Corse (France).
Écosystème : côtier, fonds meubles à la limite inférieure des herbiers de Posidonia oceanica, habitat typique de l’ange de mer.
Profondeur : 40 m.
Méthode d’échantillonnage : filtres de 30 litres sur 76 transects non chevauchants de 2,5 km, utilisant une pompe péristaltique tractée derrière un navire.
Groupe taxonomique : anges de mer (espèces du genre Squatina), via des amorces spécifiques à l’espèce.