L’énergie éolienne offshore constitue une solution clé pour augmenter les énergies renouvelables et assurer un approvisionnement résilient à faibles émissions de carbone. Cependant, son expansion peut avoir des impacts environnementaux nécessitant une surveillance étroite.

Ici, dans un grand parc éolien offshore à fondation fixe situé en eaux peu profondes dans l’Atlantique, le metabarcoding de l’ADNe a révélé un déclin de la biodiversité des poissons un an après la mise en service. Une surveillance continue évaluera la restauration potentielle et déterminera la nécessité éventuelle de nouvelles mesures.

Pourquoi est-ce important ?

Ces résultats basés sur l’ADNe sont novateurs et montrent que les éoliennes offshore à fondation fixe peuvent avoir un impact sévère sur la biodiversité marine. Un an après leur installation, la diversité des poissons sur le site du parc éolien était non seulement inférieure à celle des aires marines protégées voisines, mais également nettement inférieure à celle des zones adjacentes soumises à la pêche, suggérant un impact probablement négatif sur les stocks de poissons.

La surveillance en cours permettra de déterminer si les éoliennes offshore peuvent jouer un rôle de récifs artificiels favorisant la biodiversité, comme cela est souvent avancé, ou si leurs effets négatifs exigent des mesures concrètes d’atténuation.

[Légende de l’image : Richesse totale en espèces sur le site éolien offshore (OWS ; vert), les zones de pêche adjacentes (rouge) et les aires marines protégées voisines (bleu)]

Méthode d’échantillonnage

Localisation : Océan Atlantique.

Écosystème : Côtier.

Profondeur : 12-25 m.

Méthode d’échantillonnage : deux filtres de 30 litres chacun sur 9 transects de 2 km non chevauchants, en utilisant deux pompes péristaltiques placées de chaque côté d’un bateau.

Groupe taxonomique : poissons et crustacés, en utilisant respectivement les amorces teleo et Pleo.