Les aires marines protégées sont essentielles à la biodiversité côtière, mais leurs effets sur la diversité des espèces restent flous.

Ici, l’ADNe a été utilisé pour évaluer l’impact de 9 réserves marines sur 11 indicateurs de biodiversité basés sur les traits fonctionnels des poissons, leur phylogénie et leur vulnérabilité à la pêche.

Seuls 3 indicateurs ont montré un effet positif significatif : la diversité fonctionnelle et phylogénétique, ainsi que le rapport entre la richesse des espèces démerso-pélagiques et benthiques.

Pourquoi est-ce important ?

Cette étude met en lumière des nuances clés dans l’évaluation de l’efficacité des réserves marines. Elle montre que la richesse totale des espèces ou la richesse en élasmobranches seules ne sont pas des indicateurs fiables, car une richesse spécifique élevée combinée à une faible diversité fonctionnelle et phylogénétique peut révéler un déséquilibre de l’écosystème. De plus, les grands territoires des élasmobranches dépassent souvent les limites des réserves, rendant leur diversité peu pertinente comme indicateur.

Trois indicateurs basés sur l’ADNe se sont distingués comme outils d’alerte précoce des changements écosystémiques. L’ADNe capture efficacement les diversités fonctionnelle et phylogénétique, détectant des espèces rares, insaisissables et mobiles aux traits distincts. Une diversité accrue dans les zones protégées améliore probablement la résilience et la productivité des écosystèmes.

Les résultats ont été publiés dans la revue Journal of Applied Ecology et sont accessibles ici.

Méthode d’échantillonnage

Localisation : Méditerranée.

Écosystème : Côtier.

Profondeur : 0-1 m.

Méthode d’échantillonnage : deux filtres de 30 litres sur 18 transects non chevauchants de 2 km, utilisant deux pompes péristaltiques de chaque côté d’un navire.

Groupe taxonomique : poissons téléostéens et poissons élasmobranches, en utilisant les amorces teleo.