Cette étude a évalué la biodiversité des poissons dans les ports maritimes grâce au metabarcoding de l’ADNe, en les comparant à des habitats naturels tels que les réserves marines et les zones de pêche.

Les résultats montrent que les ports maritimes abritent davantage d’espèces menacées et présentent une richesse en espèces similaire à celle des réserves marines, indiquant un impact positif sur la biodiversité des poissons.

Cependant, les assemblages de poissons dans les ports étaient moins différenciés qu’à l’extérieur, suggérant une homogénéisation biotique dans ces habitats artificiels.

Pourquoi est-ce important ?

Cette découverte remet en question l’idée selon laquelle les ports maritimes nuisent à la vie marine, montrant qu’ils peuvent soutenir la biodiversité des poissons, y compris les espèces menacées, en servant de refuges et de nurseries.

Cependant, les habitats naturels restent essentiels au maintien de la diversité fonctionnelle et à la stabilité des écosystèmes. Le renforcement des réglementations et l’amélioration des infrastructures portuaires pourraient davantage favoriser la biodiversité. Enfin, cette étude souligne l’intérêt de l’ADNe pour surveiller les espèces dans les habitats artificiels.

[Légende de l’image : Richesse en espèces menacées dans les réserves marines (bleu), les zones de pêche adjacentes (vert) et les ports maritimes proches sans prélèvement (orange)]

Les résultats ont été publiés dans la revue Conservation Letters et sont accessibles ici.

Méthode d’échantillonnage

Localisation : Méditerranée.

Écosystème : Côtier.

Profondeur : 0-1 m.

Méthode d’échantillonnage : filtres de 30 litres connectés à une pompe péristaltique sur un côté d’un kayak (ports ; transect répété deux fois pour produire des réplicas) ou de chaque côté d’un bateau (réserves/zones de pêche).

Groupe taxonomique : poissons téléostéens et élasmobranches, avec les amorces teleo.