Les activités humaines, des déchets industriels à la déforestation, laissent souvent des cicatrices durables sur les écosystèmes aquatiques. L’exploitation aurifère ne fait pas exception, augmentant la turbidité et nuisant à la biodiversité.

Autrefois fortement impacté, le ruisseau Beiman en Guyane française a connu un remarquable rétablissement après la cessation des activités minières.

Grâce à l’utilisation de l’ADNe, les scientifiques ont enregistré une multiplication par six de la richesse en espèces – passant de 33 espèces en 2017 à 186 en 2021 – soulignant la résilience de la nature et l’efficacité de l’ADNe pour suivre la restauration écologique.

Pourquoi est-ce important ?

Les méthodes de suivi traditionnelles, comme la pêche électrique, peinent dans des conditions de turbidité et nécessitent davantage d’efforts, tandis que l’ADNe offre une alternative rapide et économique avec des taux de détection plus élevés.

En révélant l’ampleur de la restauration de Beiman Creek – y compris des espèces rares et élusive comme les jaguars et les armadillos géants – l’ADNe se révèle inestimable pour la conservation.

Alors que les bases de données de références génétiques s’élargissent, la possibilité de réinterpréter les données passées accroît davantage son potentiel, en faisant un outil révolutionnaire pour le suivi environnemental à l’échelle mondiale.

Méthode d’échantillonnage

Localisation : Fleuve Maroni.

Écosystème : Rivière.

Profondeur : Échantillonnage en surface.

Méthode d’échantillonnage : le site a été échantillonné deux fois à quatre ans d’intervalle, à l’aide de deux pompes péristaltiques placées de chaque côté d’une embarcation. Cette station de mesure faisait partie d’un inventaire plus large du fleuve Maroni.

Groupe taxonomique : poissons, avec amorces teleo ; mammifères et amphibiens avec amorces Vert01.