L’accélération des changements globaux menace la biodiversité à l’échelle mondiale, les poissons des récifs coralliens étant parmi les plus affectés. Préserver la biodiversité de ces poissons nécessite un suivi avancé afin de mieux comprendre la dynamique des récifs coralliens.
Récemment, la comparaison entre le metabarcoding de l’ADNe et des recensements visuels approfondis a révélé des informations inédites sur l’organisation spatiale de ces écosystèmes marins exceptionnellement riches.
Pourquoi est-ce important ?
Cette étude souligne l’utilité du metabarcoding de l’ADNe pour étudier la biodiversité des poissons des récifs coralliens, dévoilant des aspects critiques de ces écosystèmes.
- Détection améliorée de la biodiversité : L’ADNe a détecté 16 % de taxons de poissons supplémentaires par rapport aux recensements visuels traditionnels, révélant des assemblages cachés, notamment chez les espèces pélagiques, récifales et crypto-benthiques.
- Assemblages spatiaux et diversité régionale : L’étude a confirmé les gradients connus de biodiversité (par exemple, le Triangle de Corail comme région la plus riche), tout en identifiant une forte différenciation régionale et un renouvellement localisé de la biodiversité.
- Méthodes complémentaires : Bien que l’ADNe excelle dans l’identification d’espèces insaisissables ou transitoires, les recensements visuels restent essentiels pour détecter les taxons moins représentés dans les bases de références génétiques.
Les résultats ont été publiés dans la revue Proceedings of the Royal Society B et sont accessibles ici.
Localisation : Globale.
Écosystème : Côtier (récifs coralliens).
Profondeur : 0-40 m.
Méthode d’échantillonnage : filtres de 30 litres sur 72 transects de surface non chevauchants de 2 km (à l’aide d’une pompe péristaltique sur un navire) et 28 filtres de 2 litres en points fixes sur le fond marin (plongée sous-marine).
Groupe taxonomique : poissons, avec les amorces teleo.